Une profession encadrée
« L'usage professionnel du titre de psychologue, accompagné ou non d'un qualificatif, est réservé aux titulaires d'un diplôme, certificat ou titre sanctionnant une formation universitaire fondamentale et appliquée de haut niveau en psychologie préparant à la vie professionnelle et figurant sur une liste fixée par décret en Conseil d'Etat ou aux titulaires d'un diplôme étranger reconnu équivalent aux diplômes nationaux exigés ».
« Les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue sont tenues de faire enregistrer sans frais, auprès de l'agence régionale de santé ou de l'organisme désigné à cette fin, leur diplôme mentionné au précédent alinéa ou l'autorisation mentionnée au II. ». Cet enregistrement est effectué dans ce que l’on nomme le Répertoire ADELI.
La profession est soumise à un Code de déontologie des psychologues révisé le 4 février 2012 et approuvé par 30 organisations de psychologues. Il fixe des principes généraux, des règles d’exercice professionnel et des conditions de formation.
La psychologie du travail, qu’est-ce que c’est ?
Les champs de la psychologie sont nombreux avec des approches théoriques et des objets d’investigations distincts entre par exemple, psychologie clinique, psychologie sociale ou encore psychanalyse.
Etymologiquement, « psychologie » vient du latin psychologia (XVIè) dont les racines grecques désignent « âme » et « esprit » et le mot « travail » vient du latin trepalium (tripalium) qui désignait un instrument de torture à trois branches.
Les champs de la psychologie du travail
La psychologie du travail s’intéresse à toutes les dimensions de l’activité et aux tâches qui sont réalisées.
Les interventions en psychologie du travail portent sur les personnes au travail – individuellement et collectivement – sur l’organisation du travail, sur les aspects opératoires du travail.
Leurs finalités ? « adapter le travail à l’homme » est au centre des préoccupations de la psychologie du travail. C’est pourquoi la qualité de vie au travail et les conditions de travail sont au coeur de la démarche.
Le travail est vivant
Le travail est vivant, source d’épanouissement et de construction de soi mais aussi de souffrance et de difficultés psychiques.
La psychologie du travail s’ancre dans la psychologie clinique de telle façon que l’on parle de « cliniques du travail ». Elle a pour objet d’investigation le sujet au travail. Plus précisément, elle vise à étudier le sujet au travail dans toutes ses dimensions, matérielles et symboliques. C’est pourquoi l’on distingue activité réalisée et activité réelle souvent dénommée « travail réel ». Le travail réel désigne l’activité concrète, c’est-à-dire ce qui se fait dans le travail mais aussi tout ce qui ne se fait pas, tout ce qui était prévu et qui n’a pas pu se faire, tout ce qui n’était pas prévu, tout ce qu’on n’a pas voulu faire, tout ce qu’on aurait aimé faire, etc.
Le travail a des dimensions cachées
Le travail a des dimensions cachées qui ne se révèlent pas immédiatement et se dévoilent qu’au travers d’outils et de techniques spécifiques à la psychologie du travail. Ces techniques permettent un travail réflexif d’élaboration des situations et de recomposition, reconstruction de son rapport au travail.
Les difficultés dans le travail peuvent être nombreuses et s’accumuler au point de ne plus pouvoir faire face physiquement et psychiquement.
L’analyse du travail, comment?
L’analyse du travail repose donc sur cette distinction théorique entre le travail prescrit, ce qui est à faire et le travail réel, ce qui est fait dans l’activité.
Elle comprend à la fois une analyse des activités et une analyse des tâches. L’investigation dans une intervention se déploie en 7 dimensions et fait appel à des connaissances pluridisciplinaires (sciences économiques et sociales, droit du travail, psychologie, ergonomie, sociologie du travail, etc.).
1.Le contenu du travail
2.L’organisation du travail
3.Le management
4.Les relations professionnelles
5.Le dialogue social
6.Le vécu du travail
7.Le poste de travail